Quand vous étiez petit, qu’avez-vous chopé ? La varicelle ? Non, tout ce qui traînait : la joie de vivre exacerbée de votre mère, la rigueur de votre père. Avant même d’avoir sorti la tête de l’utérus de votre tendre maman, les tares de vos prédécesseurs commençaient déjà à s’accrocher.
Depuis, sur votre visage les tics de papa vous grignotent et les manies maternelles ont fait surface. Ces géniteurs vous ont façonné. Pardon ? Vous pensiez être maître de votre vie ? La notion de bagage ça vous dit quelque chose ? « Arrête, on dirait ton père » « C’est sa mère tout craché« .
Et vous qui aviez juré d’être adulte, foutaises ! Léa, Zoé et Ted ont chacun une valise, une hérédité; ils grandissent, subissent des événements. Et pourtant un jour « Ça y est ! »
« On a trente ans, on fait le bilan calmement. Génération Nèg’ Marrons. En transition entre l’enfance, une enfance longue de trente belles années, et la suite. Une suite qui a pour l’instant le goût étrange des bouilles, plus ou moins réussies, des bébés de nos amies placardées sur Instagram.
Nous ne sommes pas des plus convaincues par la suite. Et puis quoi, ça y est, on est des grandes ?
Déjà, mais depuis quand ? C’est encore moi l’enfant, puisque, eux, ce sont mes parents. Le rôti du dimanche dans leur salon je ne peux pas faire sans. Pour tout achat de plus de 299€ il me faut leur avis, certes, parfois pour aller à l’encontre, mais malgré tout, j’en ai besoin ! Et puis ce soir j’ai bloqué deux heures, je les appelle et on se raconte. Je leur raconte ce que je suis maintenant, ce que je suis devenue après toutes ses années à les copier, les admirer, les réfuter, les ignorer. Trente ans de funambule, à la limite
entre l’envie de leur plaire et le désir de faire ce que je veux. À chaque âge, bébé, enfant, ado, mini-adulte et catherinette,
le bouillonnement d’un être parfait qui a beaucoup trop le goût du risque ou d’une sale gosse qui se veut irréprochable, on ne sait jamais trop. Et si résidait là toute la beauté de ces trente années. Et si c’était ce fil qu’on n’avait pas envie de quitter… En écrivant On dirait ton père, ce qu’on a envie de dire se cogne à ce qu’on est obligé d’admettre. Notre force sera de le savoir et d’essayer quand même… » Camille Broquet et Marion Pouvreau
Textes : Camille Broquet et Marion Pouvreau
Mise en scène : Thibault Martel assisté de Thomas Lempire
Distribution : Camille Broquet, Marion Pouvreau et Alexis Gourret
« Entre drame et comédie, sur une mise en scène originale, les trois jeunes, énergiques et généreux comédiens offrent une pièce touchante et intelligente. » La Provence
“On rit, on se pose des questions sur l’hérédité, notre hérédité, sur le poids de nos bagages, sur notre vie…l’émotion nous prend alors par surprise, portée par un trio d’acteurs incroyables. » We Are Girls
À l’occasion du festival #OFF18, sur scène tous les jours à 13h00 au Théâtre La Tâche d’Encre à Avignon du 6 au 29 juillet 2018.
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